Journaliste à radio Okapi, Gisèle Kaj fait depuis quelques jours, objet d’injures et menaces de mort, affirment ses proches.

Le péché de la consœur, c’est d’avoir relayé dans son compte Twitter les pages 177-180 du livre « Jihad en RD Congo, Exhortation, témoignages et vitalités des ADF/MTM ». Un ouvrage de Nicaise Kibel’Bel Oka, journaliste congolais d’investigations.

Ces pages, affirme-t-on, démontrent comment certaines personnes financent les ADF qui tuent et sèment la désolation à Beni, en province du Nord-Kivu.

C’est bien la publication que le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) n’a pas apprécié. Réagissant au tweet de la consœur, GEC a proféré injures et a menacé de mort la journaliste. Comme si cela ne suffisait pas. GEC a même demandé à la radio Okapi, de révoquer Gisèle Kaj. Ce que Okapi a refusé. Voyant des menaces de mort contre sa journaliste, le média a préféré l’exfiltrer de Goma vers un lieu inconnu jusqu’ici, ont expliqué les mêmes sources.

À en croire plusieurs observateurs, Jason Steans, Directeur du Groupe d’étude sur le Congo qui maîtrise les rouages de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) a réussi son coup. Celui de déverser sa haine sur la courageuse journaliste.
Autre chose, c’est que, depuis cette situation, les médias congolais brillent dans un silence radio. Et même les organisations de défense des droits des journalistes sont restées dans un silence de cimetière. Nul n’a dénoncé ce que vit la consœur qui continue à rester en clandestinité.

Par ailleurs, il sied de rappeler que nombreux observateurs accusent GEC et les autres officines, de se partager le monopole des enquêtes et rapports sur la République démocratique du Congo. Ils se font passer pour experts en tout. Ils refusent toute contradiction. Ils n’aiment pas que d’autres congolais mènent des enquêtes ou investigations sur leur propre pays. Ils obstruent même l’identité des tueurs des populations congolaises de Beni.