Des femmes des organisations de la société civile et membres des partis politiques, réunies au sein de la Dynamique des Femmes de la RDC, en province du Sud-Kivu se sont exprimées sur la situation politique actuelle au Pays.

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 18 décembre 2020 à Bukavu, ces femmes ont exprimé leur désapprobation sur ce qu’elles qualifient des  » scènes immorales » qui se sont passées à l’Assemblée nationale lors de la déchéance de la présidente du bureau définitif de cette chambre basse du parlement congolais. Des scènes qui ont conduit au vandalisme et à la destruction des mobiliers du palais du peuple.

« La déchéance des membres du bureau de l’Assemblée nationale ne saurait justifier ces actes qui véhiculent un comportement incivique de la part des personnalités dont l’exemplarité est attendue », déclarent-elles.

Pour la Dynamique des Femmes de la RDC au Sud-Kivu, la désignation d’une femme à la tête du bureau de la deuxième institution du pays avait été saluée. Cet événement à caractère historique n’a malheureusement produit que satisfaction de courte durée.

Jugeant mitigé la représentation de la femme dans les institutions du pays, les femmes du Sud-Kivu demandent au président de la république, Félix Tshisekedi, d’user de tout son pouvoir pour que la présidente déchue soit remplacée par une autre femme.

« Les femmes du Sud-Kivu vous prie Monsieur le président, d’user de votre influence pour que le prochain bureau de l’assemblée nationale soit toujours chapeauté par une femme, et qu’au-delà de cela, que sa composition soit paritaire. Ce sera pour nous, la preuve de votre engagement à la promotion de la femme »m, signent-elles

Dans leur déclaration, les femmes du Sud-Kivu suggèrent qu’une retenue partielle ou totale sur les honoraires mensuelles des députés nationaux soit appliquée pour couvrir les charges liées à la réfection des meubles et autres installations détruites lors des dernières échauffourées à l’Assemblée nationale.

Aussi, elles proposent que les responsables directs et militants des partis politiques de la destruction des meubles et autres installations du Palais du peuple, soient poursuivis et répondent de leurs actes.