« Je n’ai jamais dit, et je ne dirai jamais que les troubles qu’il y a eu en RDC n’ont pas occasionné des morts ». Tels sont les propos de Vincent Karega, ambassadeur rwandais en République démocratique du Congo. Il s’est exprimé vendredi 4 septembre dernier, dans une interview qu’il a accordée à nos confrères de la radio Okapi. Ce, après le sit-in organisé par quek mouvement citoyens à Kinshasa, devant l’ambassade du Rwanda, pour exiger son expulsion de la Rdc.

Accusé par plusieurs mouvements citoyens et associations de défense des droits de l’homme de la République démocratique du Congo, d’avoir ignoré les massacres des congolais lors des troubles qu’il a eu les vingt dernières années à l’est de la RDC, le diplomate rwandais affirme avoir été mal compris. « Il y a eu beaucoup de distorsions dans ce que je disais. On parle de ma question négationniste par rapport aux morts en RDC. Je n’ai jamais dit et je ne dirai jamais que les troubles qu’il y a eu en RDC n’ont pas occasionné des morts. Il y a eu des morts même avant la présence des rwandais et même après la présence des rwandais en RDC. Donc, je n’ai jamais nié que les violences en RDC ont eu des morts, que les différentes rébellions, tous les mouvements des libérations ou des réclamations des droits, tribaux et autres n’ont jamais occasionné des morts. Mais pas pour dire que je n’accepte pas qu’il y ait eu des morts ou que je ne reconnais pas la peine de ceux qui auraient perdu leurs membres des familles. Il y a eu incompréhension et les mots que les gens utilisent ou que j’utilise peuvent porter à confusion et surtout qu’il y a une certaine antipathie et animosité, une rwandophobie que nous devons aussi essayer de travailler à réduire ou à éradiquer avec le temps », a-t-il expliqué.

Cependant, s’agissant des appels et pressions faits par les mouvements citoyens, organisations de défense des droits de l’homme et autres opérateurs socio-politiques pour son expulsion, le diplomate rwandais qui a jugé citoyenne l’action desdits mouvements, estime à ce sujet que, cette pression devrait être exercée sur les autorités congolaises l’ont accrédité. « Leurs pression devraient s’exercer sur le Gouvernement qui m’a accrédité ici, pour qu’à son tour il évalue la situation et décide du fait que je dois partir ou rester », a-t-il déclaré.

Sur un autre volet, Vincent Karega a affirmé user de sa passion de son Congo natal pour remettre la quiétude et la confiance entre les peuples de ces deux pays voisins. « J’userai de ma passion pour mon Congo natal et mon Rwanda d’origine pour refaire les ponts et non des murs, dans un esprit gagnant-gagnant de coopération et partenariat peuple à peuple, business à business, pour remettre la quiétude et la confiance mutuelle de nos peuples »

Il sied de rappeler que Martin Fayulu, l’opposant congolais a dans un de ses tweets au mois d’août dernier demandé l’expulsion de diplomate rwandais. La sénatrice du FCC Francine Muyumba a elle aussi, pris la même position.