Le communiqué qui a sanctionné la tripartite RDC, Angola et Congo de ce 14 février 2018 à Kinshasa, indique bel et bien que les trois chefs d’Etats  Joseph Kabila, Joao Lourenço et Dénis Sassou Nguesso se sont penchés sur le processus électoral en cours en RDC comme l’ont prédit certains analystes. Ils ont noté les avancées enregistrées depuis l’enclenchement de ce processus notamment :

« La fin de l’opération d’enrôlement des électeurs sur le plan national avec plus de 46 millions d’enrôlés et le début des opérations de nettoyage du fichier électoral afin de déterminer le nombre exact des électeurs. Ce qui permettra l’adoption prochaine de la loi sur la répartition des sièges », précise le communiqué.

Ces évolutions auxquelles s’ajoutent « la promulgation le 24 décembre 2017 de la loi électoral et de la loi des finances 2018 ainsi que les efforts déployés par le gouvernement de la RDC dans la prise en charge financière du processus électoral » ont valu les félicitations à Joseph Kabila par ses homologues Dénis Sassou Nguesso et Joao Lourenço poursuit le communiqué.

Les 3 chefs d’Etat se sont également montrés préoccupés par le déroulement de ce processus électoral qu’ils désirent « apaisé ». Ils ont pour ce faire « condamné toute tentative d’accession au pouvoir par des voies non démocratiques » et  « ont réitéré l’appel à la retenue à l’égard des toutes les parties prenantes (MP, Opposition, CLC, église catholique, mouvements citoyens, partenaires internationaux) au processus électoral en RDC, lancé lors de la trentième conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine tenue les 28 et 29 janvier 2018 à Addis-Abeba », fait savoir le même communiqué.

Les acteurs de l’opposition et de la société civile à qui la tripartite « a lancé un vibrant appel à se mobiliser en vue de la concrétisation de l’agenda électoral, dans l’unité, le calme et la paix » trouvent l’exécution de cet agenda électoral lourde et parsemée d’embûches qui ne laissent pas encore transparaître la volonté du pouvoir en place d’organiser les élections d’ici le 23 décembre 2018. L’opposition a déjà diversement soutenu la troisième marche du CLC de ce 25 février.