Le Sénat congolais a vécu un vent inhabituel ce vendredi 5 février. Des démissions en cascade ont été enregistrées au niveau de cette chambre. Il faut dire que la majorité des membres qui composent son bureau qui a déposé sa démission.

Au sein de la classe politique, cette situation a fait réagir plus d’un acteur. Dans les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter, l’on enregistré une avalanche des réactions des opérateurs politiques congolais. Ces derniers sont montés aux créneaux pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’une part de la violation de la constitution et d’autres part de l’installation de la dictature.

Parmi eux, Seth Kikuni, candidat malheureux à la présidentielle de 2018. Dans son tweet il a déclaré :  »Toutes les questions liées aux violations de la constitution que l’on refuse de prendre aux sérieux aujourd’hui se transformeront en en crise. Evincer X et Y est une bonne chose pour nos égos, mais il faut en même temps envisager panser la Constitution qui saigne depuis plusieurs mois  ».

Seth Kikuni candidat président à l’élection présidentielle de 2018

De son côté, la sénatrice Francine Muyumba, a commencé par féliciter le président du Sénat, Alexis Ntambwe Mwamba et tous les membres du bureau qui ont démissionné. Ce, avant de condamner ce qu’elle qualifie de dictature.  »Nous faisons face à une dictature qui ne se prive de rien, violation de la constitution et trahison assumées sont le nouveau visage de la politique Congolaise ».

Francine Muyumba sénatrice

Rappelons que sur les 7 membres du bureau du Sénat visés par les pétitions, seul Samy Badibanga, premier vice-président de la chambre haute qui n’a pas déposé sa démission. La pétition lancée contre lui a ete rejetée par la majorité des sénateurs. L’absence injustifiée de ses initiateurs à la plénière est la raison de ce rejet.