Le ministre congolais des Médias, Lambert Mende, Porte-parole du Gouvernement, lors d’un point de presse tenu ce mardi dans son cabinet de travail s’est exprimé sur les sanctions imposées par l’UE et les USA. Il s’est particulièrement attardé sur la Belgique, siège des institutions européennes, et pays qui vient d’ouvrir un procès contre le Ministre congolais de la Justice. 

«Je pense que je suis très fier d’avoir été épinglé de manière tout à fait illégitime par des gens dont je critique les méthodes, qui sont des méthodes d’une autre époque. Je me sens fier d’être dans la lignée de ceux de nos héros que nous vénérons aujourd’hui, parce qu’ils ont subi ce que nous sommes en train de subir aujourd’hui. Je me sens fier d’être un des exemples de ces Congolais, qui résistent à la tentation impériale, à la tentation néocoloniale de certains milieux nostalgiques, qui opèrent à partir de la capitale belge, qui est en même temps la capitale de l’Europe »

Quant aux sanctions, il a dit n’avoir pas été secoué par leurs effets.

« Je n’ai moi, aucune inclinaison particulière à visiter les pays européens. Croyez-le. J’y suis allé dans les années 80, contraint et forcé, parce que fuyant la dictature qui était ici dans ce pays. J’y ai passé dix ans de ma vie. Je pense que j’en ai soupé et quand je suis revenu, c’était volontairement ».

Avant de poursuivre qu’il se passerait de quelques avoirs qu’il aurait encore en Belgique.

« Si j’ai des avoirs en Belgique, dans une banque ou quoi, j’en fais cadeau à ceux qui ont émis ces sanctions… . Si j’ai un mètre carré, un compte en banque qu’ils le prennent. Je ne me sens pas du tout inquiété, parce que je n’ai même pas des comptes. J’ai fermé tous mes comptes quand je suis revenu. Je n’ai plus rien avoir avec ces pays où des gens croient qu’ils peuvent continuer à nous considérer comme des esclaves des temps modernes. Et donc, voilà, sur le plan de la pénibilité de la sanction, c’est nul », déclarant que son travail est d’exécuter les lois.

Et au regard des griefs, qui lui sont reprochés par l’UE, Lambert Mende brandit la loi, qu’il a appliquée.

« (…) on veut changer une loi, on va au Parlement. Ce n’est pas en sanctionnant un ministre que vous allez changer une loi. Et donc, j’ai pris un arrêté ’application de la loi 96 dans son article 61 ».