Après une plainte initiée par l’ONG Journaliste en danger (JED), le Gouverneur de la province du Sankuru est convoqué par l’auditorat supérieur militaire de Mbuji Mayi au Kasaï Oriental, où il devra se présenter le lundi 14 septembre prochain.

Joseph Stéphane Mukumadi et un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont accusés d’avoir torturé des journalistes de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) et d’avoir incité les militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et à la discipline militaire, révèle la plainte de JED.

Il s’agit des faits qui ont eu lieu depuis plus de deux semaines lorsque les militaires et policiers ont fait une descente punitive à la station provinciale de la RTNC et à une station de radio locale, appartenant à Lambert Mende Omalanga, ancien Ministre de Communication et des médias, challenger de Mukumadi aux dernières élections des gouverneurs dans cette province. C’est alors que Journaliste en danger a porté plainte.

« Cette convocation fait suite à la plainte qui a été initiée par JED, contre le gouverneur après les attaques qu’il avait organisées contre deux médias. Au cours de ces attaques, il y a deux journalistes qui avaient été arrêtés, torturés et tabassés copieusement pendant plusieurs jours », a decla Tshivis Tshivwadi, Secrétaire général de JED.

De son côté A. Sedea, Ministre des droits humains qui qualifie d’inacceptable l’agissement du gouverneur, entend soutenir jusqu’au bout la démarche en justice. « C’est tout à fait inacceptable. Je ne peux que soutenir la démarche. Et surtout qu’elle puisse aboutir ».

Incriminé, le gouverneur Mukumadi, actuellement absent de sa province, a quant à lui déclaré que si des bavures ont été commises, c’est à la police ou l’armée de répondre. « S’il y a eu des bavures ou des tortures posées par la police, c’est à la police ou l’armée de répondre », s’est-il défendu.