Réunis au Centre d’étude pour l’action sociale (Cepas), le 6 février 2018, les membres de la frange de la société civile signataire du Manifeste du Citoyen congolais sont revenus sur la nécessité d’une transition sans les actuels animateurs des institutions, phase importante pour espérer la tenue effective des élections prévues en décembre 2017, vu l’impossibilité sa tenue en 2016, et attendue le 23 décembre 2018. 

Selon les représentants des mouvements citoyens présents à cette rencontre, l’auteur principale de la crise politique persistante de ces dernières années en République démocratique du Congo, c’est le locataire actuel du palais de la nation, Joseph Kabila arrivé fin mandat en décembre 2016 et qui depuis « se maintient au pouvoir par la force ».

Pour eux, « une transition sans Kabila s’impose », car la tenue des élections est impossible tant que la Commission électorale indépendante (CENI) « non restructurée » et « dépourvue de toute indépendance »,  sera au service du pouvoir. Ils  en appellent ainsi à toutes les couches sociales à rester sur le qui-vive, et de répondre à tout appel à manifester « pacifiquement »,  pour exiger le retour de l’ordre constitutionnel, conformément  à de l’article 64 alinéa 2 de la loi fondamentale en vigueur.

« Nous ne fléchirons pas. (…) Nous continuerons sans relâche notre lutte contre la criminalisation de l’Etat par un régime qui gouverne par défi et ce, jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel et démocratique dans notre pays », martèlent-ils, invitant toutes les organisations internationales et pays qui se disent amis du Congo à mettre fin à tout soutien au régime actuel de Kinshasa et se ranger du côté de la population congolaise.

Pour rappel, le « Manifeste du citoyen congolais » ou « Manifeste Esili » est un appel lancé de Paris en Août 2017 par des organisations de la société civile, mouvements citoyens et personnalités à l’endroit du peuple congolais, en vue d’obtenir principalement  le départ de l’actuel chef d’Etat par des moyens  pacifiques, et de mettre en place des animateurs des institutions désignés à la suite d’une concertation nationale, avec mission principale l’organisation des élections.