165 Organisations Non Gouvernementales de la République Démocratique du Congo (RDC) sont très préoccupées par l’intensification des violences dans les provinces de Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental et Lomami en raison des affrontements entre les forces de sécurité congolaises et les membres de la milice Kamuina Nsapu et exigent une enquête internationale et indépendante sur les violations graves des droits de l’homme commises dans ces provinces afin de traduire leurs auteurs devant la justice.
Une dépêche parvenue à KINSHASATIMES.CD, renseigne que ce depuis le mois d’août 2016, à la suite d’un conflit de succession au pouvoir coutumier, que ces quatre provinces connaissent une montée des violences dont le bilan se présente comme suit : Des exécutions sommaires des centaines de personnes parmi lesquelles deux experts des Nations Unies – l’américain Michael Sharp et la suédoise Zaîda Catalan ainsi que la disparition de leurs quatre collègues congolais ; Le déplacement interne de plus d’un million de personnes, à ce jour, d’après le rapport de OCHA. Aussi la présence de 40 fosses communes réparties à travers les provinces touchées par les violences, documentées par les enquêteurs des Nations Unies, et 5 autres localisées dans la ville de Tshikapa et la cité de Kamonia.
A en croire ces Ong, les résultats d’enquêtes menées, indiquent que les miliciens présumés de Kamuina Nsapu commettent aussi des crimes s’en prenant aux agents étatiques ou autres individus accusés d’avoir des liens avec ces derniers, attaquant et pillant les biens publics et privés et enrôlant par force des enfants dans leurs rangs.
Cependant, selon les différents rapports de monitoring publiés au cours de cette année y compris des missions effectuées, précise la source, il est rapporté que les forces de sécurité ont fait l’usage de force disproportionné, commis des exécutions sommaires contre des miliciens et des civils ne présentant pas de menace réelle pour eux, ainsi que des personnes accusées d’être à leur service parmi lesquelles figurent notamment des femmes et enfants.
En conclusion, ces Ong affirment constater que l’enquête de la justice militaire, initiée par le Gouvernement congolais, n’est déployée que dans les provinces de Kasaï central et Kasaï Oriental, et ne répond pas aux critères d’indépendance et d’exhaustivité. Elles estiment que cette enquête est de nature à ne faire inculper et poursuivre, à terme, que des militaires des rangs dits « de petits poissons » et à soustraire de la justice des chefs hiérarchiques civils et militaires qui portent la plus grande responsabilité dans la commission des violations graves des droits de l’homme déplorées dans lesdites provinces.
D’où, leur appel à une enquête internationale et indépendante afin que les responsables des crimes commis répondent de leurs actes devant une justice juste et que les victimes rentrent dans les droits qui sont les leurs.