23700 habitants de la région du Kasai se sont déplacés la semaine écoulée à cause des violences perpétrées par les miliciens Kamwina Nsapu. C’est ce qu’indique un rapport du Bureau de la Coordination des Actions humanitaires des Nations unies (Oncha) sur la crise complexe dans cette région de la République Démocratique du Congo(RDC).
D’après ce document, six provinces sur les 26 que compte la RDC, sont touchées par ce phénomène, dont la province du Kwilu qui a pour la première fois accueilli une vague de 2200 déplacés en provenance de la province du Kasai.
« Dans la province du Kasaï. Les alertes reçues restent alarmantes, comprenant notamment des allégations de mort de civils à Kamako. De plus, sept femmes et trois enfants fuyant l’insécurité de la localité de Kamonia ont été victimes d’abus de la part d’une dizaine d’hommes munis d’armes de guerre et de machettes aux environs du village de Muyombo (à 25 km de Tshikapa). Cinq d’entre elles auraient été tuées pour avoir refusé de se déshabiller et un enfant aurait été blessé par balle », peut-on lire dans le rapport
Plusieurs dizaines de personnes auraient été tuées le 7 mai dernier dans la province du Kasaï Central lors d’affrontements entre les Forces Armées de (FARDC) et les milices dans le village de Tshisuku (Territoire de Kazumba).
Dans la Province de Lomami, 76 personnes auraient été tuées et 122 maisons incendiées. A Mwene-Ditu, précise le rapport, le conflit interethnique continue entre les groupes d’auto-défense et les communautés non originaires de la zone.
A noter que la région du Kasai est depuis plusieurs mois ravagée par des violences interethniques ainsi que des affrontements entre les forces armées et les miliciens Kamwina Nsapu . Ces violences ont causées un grand nombre des morts et de milliers des déplacés.