Avant et après les dialogues du 18 octobre, du 31 décembre 2016 et le calendrier électoral du 05 novembre 2017, l’article 64 reste brandit par les opposants et les mouvements citoyens comme l’arme idéale pour se débarrasser du régime de Joseph Kabila. Quand vient l’heure de sa mise en application, ces deux entités se renvoient la balle, à l’image de cette altercation entre le secrétaire général du MLC, Ève Bazaiba et le mouvement citoyen Lucha sur la place publique :
« Nangaa, vous et vos maîtres vous jouez avec le feu ! Vos enfants auront du mal à porter vos noms vous avez défié les congolais ? » interroge Ève Bazaiba en protestation au calendrier électoral publié hier dimanche.
« Il est de votre responsabilité, acteurs politiques, de vous montrer fermes, résolus, cohérents pour conduire la révolution, » lui répond le mouvement citoyen Lutte pour le changement, non plus d’accord avec ce calendrier qui fixe les élections sensées se tenir en décembre 2017, au 23 décembre 2018, une année de plus!
« @Luchardc, l’article 64 de la constitution appelle chaque congolais individuellement, sommes tous appelés et non une catégorie des congolais, » réplique @EveBazaiba.
Le mandat de Joseph Kabila est déjà expiré mais son départ s’éloigne de plus en plus. Les mouvements citoyens reprochent aux opposants d’inertie quand il s’agit de l’usage de leur droit constitutionnel de barrer la route à tout individu ou un groupe d’individus cherchant à monopoliser le pouvoir par des moyens extra constitutionnels.
Dans cette perspective, la Lucha a lancé des journées ville-morte pour donner le ton.