Le mouvement citoyen « Filimbi » réaffirme son engagement à mener son combat pour déraciner définitivement le « système de prédation », selon Filimbi, installé au Congo, qui se matérialise par des maux et antivaleurs tels que la corruption, le détournement des deniers publics, la violence politique… Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 14 novembre 2019, Filimbi s’inquiète du retard qu’affiche le résultat de l’enquête sur l’affaire « 15 millions de dollars américains » qui seraient disparus du trésor public. Ce mouvement citoyen reconnait que des avancées démocratiques ont été faites depuis le départ de Joseph Kabila à la tête de la RDC mais les vices sont encore visibles.
«Au-delà des quelques avancées, nous constatons avec regret que les principaux maux et antivaleurs que nous combattons pacifiquement sont toujours bel et bien là. Cela est confirmé par l’affaire documentée du détournement présumé de 15 millions de dollars américains, dont nous attendons toujours le résultat de l’enquête, le manque de transparence dans la gestion des marchés publics, l’impunité de ceux qui ont commis des crimes politiques et économiques pourtant bien documentés. Les multiples affrontements violents entre les militants des deux groupes politiques (FCC-CACH) qui forment la majorité politique actuelle renforce également notre constat. Seules les promesses ne permettront pas de mettre fin à ce système destructeur», déclare le communiqué de Filimbi.
Floribert Anzuluni, coordonnateur de ce mouvement citoyen est revenu en RDC, 4 ans après son exil. Il a pris part à ce point de presse.
« Filimbi n’a pas été créé pour mener le combat de l’alternance. Mais plutôt pour conscientiser la population, jeune, à s’engager pour que les dirigeants agissent pour l’intérêt des citoyens afin que la vie des congolais change. L’alternance n’est qu’une phase dans l’engagement de Filimbi. Nous avons également combattu pour que les élections soient bien organisées, ce qui n’a pas été fait malheureusement. Sans une bonne organisation des élections, la paix ne reviendra pas. C’est ce qui fait que depuis une année la légitimité de l’actuel président de la République est contestée, au lieu de construire le Congo. D’où, il faut dépolitiser la CENI », a déclaré Floribert Anzuluni, coordonnateur de Filimbi.
De son côté Carbone Beni, chargé du réseau et déploiement, rassure que Filimbi annonce une série d’activités pour contrôler les actes que posent les dirigeants, en tant que mouvement citoyen, cela au niveau du finance public, des engagements de l’Etat et des promesses faites par le président de la République.
« Nous allons militer pour que la crise de légitimité ne soit plus un fait remarquable en RDC, dans les prochaines élections. Nous allons continuer notre travail de mouvement citoyen », a dit Carbone Beni.
Pour rappel, « Filimbi », qui signifie sifflet en swahili, est un mouvement citoyen créé le 15 mars 2015 qui rêve d’un Congo où chaque citoyen en général, jeune en particulier, est acteur de son avenir en ayant notamment la possibilité de penser et d’agir librement.