Des Vives tensions ont été observées dans l’avant-midi de ce jeudi 12 mars au siège national du parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) où les militants et combattants surnommés “Base” ont manifesté contre la décision du président a.i, Jean Marc Kabund, sur suspension de Jackman Shabani de son poste du président de la commission électorale du parti.
Des pneus brûlés, des motards ont perturbé la circulation au niveau du boulevard Lumumba. Quelques manifestants en colère ont été aperçus avec des cocktails molotov en mains. Ces derniers clamaient non contre ce qu’ils qualifient de « règne des intérimaires » à la tête du parti au pouvoir.
Un dispositif sécuritaire est renforcé devant le siège du parti cher à feu Étienne Tshisekedi pour tenter de maintenir l’ordre. Quelques minutes après les heurts ont éclatés entre manifestants et la polices, suivies de l’interpellation de quelques militants trouvés sur place.
Selon le secrétaire général de l’ Udps, ceux qui ont manifesté ce jeudi ne sont pas membres du parti, mais plutôt un groupe de « voyous » recrutés au quartier Mombele, dans la commune de Limete pour venir agir devant le siège.
« J’ai trouvé une campagne d’intox menée ici au siège, selon un groupe des agents de sécurité, un conseiller du chef de l’État leur aurait dit que j’avais déjà envoyé des listes de recrutement au niveau de l’armée et de la police et je l’ai ignorés » , déclare Augustin Kabuya dans une interview accordée à la radio Top Congo.
Pris à partie par les manifestants, Augustin Kabuya affirme que les organisateurs de ce mouvement de protestation ont été manipulés.
Alors que les manifestants réclamaient la réorganisation du parti et la convocation d’un congrès électif, M. Kabuya estime que la question n’est pas à l’ordre du jour.
Ces tensions interviennent le lendemain du limogeage de Jacquemain Shabani à la tête de la Commission électorale permanente de l’Udps. L’ancien président de la SEP a rejeté ces nouvelles mises en place et promet d’aller en justice contre Jean Marc Kabund.