Hier, mercredi 27 mai 2020, les juges ont siégé dans le cadre de l’affaire de faux et usage de faux qui oppose le Député national du MLC, Jean-Jacques Mamba, au ministère public sur plainte du Député UNC Simon Mpiana Ntumba. Arrêté puis mis en résidence surveillée par la Cour de cassation pour falsification de signatures dans la pétition initiée contre Jean-Marc Kabund, ancien premier Vice- président de l’Assemblée nationale destitué.
Selon le mandat d’amener, Jean Jacques Mamba est poursuivi pour « faux et usage de faux », une infraction qui est punissable de 2 mois ou plus de servitude pénale.
Le Parquet général près la Cour de cassation qui l’a émis estimait également qu’il existe, contre l’inculpé, des indices graves de culpabilité et qu’il y a lieu de craindre qu’il ne tente de se soustraire par la fuite aux poursuites et/ ou de faire disparaître les preuves de ces actes répréhensibles.
Cette nouvelle a fait le tour de la toile,
dès les premières heures de son annonce le week-end dernier.
En effet, les conditions d’interpellation de ce Député de l’Opposition, samedi dernier, dans sa résidence, alors qu’il était protégé par ses immunités parlementaires, a provoqué un tollé dans plusieurs plateformes politiques, particulièrement au Mouvement de Libération du Congo, parti cher à Jean-Pierre Bemba, qui a condamné avec la dernière énergie cette pratique, et a exigé sa relaxation sans autres formes de procès.
Selon l’avocat de Jean- Jacques Mamba, «la Cour a trouvé que la résolution de l’Assemblée Nationale est constitutionnelle» et il précise également que «cette demande de suspension des poursuites judiciaires a été formulée pour permettre à l’accusé de reprendre ses activés parlementaires».