Lors de la revue de la situation des droits de l’homme en RDC sur la période de septembre 2019 à juin 2020, au « moins 1.300 civils ont été tués dans des conflits impliquant des groupes armés et des forces gouvernementales ». L’annonce a été faite le 17 juin 2020 devant la Conseil de droits de l’homme par Mme Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
« Je suis profondément préoccupé par l’impact des conflits armés en RDC, plusieurs situations s’étant considérablement aggravées depuis ma mise à jour au Conseil en septembre 2019 », Mme Bachelet.
Elle a par ailleurs relevé « qu’environ 1,5 million de personnes ont été déplacées par les violences ces huit derniers mois dans des conflits impliquant des groupes armés et des forces gouvernementales, ajoutant que ces chiffres ont fortement augmenté ces dernières semaines ». D’après cette haute fonctionnaire de l’ONU, certains des incidents relevés peuvent constituer « des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre ».
Il a été noté en outre qu’en IIturi, de graves violations des droits humains continuent d’être signalés, notamment par des groupes armés de la communauté Lendu, visant initialement la population Hema, mais maintenant aussi d’autres communautés. C’est ainsi qu’entre octobre 2019 et mai 2020, près de 500 civils ont été tués, dont plus de la moitié rien que depuis mars dernier.
« Dans les régions du Kasaï (centre du pays), la majorité des violations documentées sont commises par les forces de défense et de sécurité », a fait valoir Mme Bachelet. Les milices Bana Mura et Kamwina Nsapu sont devenues nettement moins actives dans le cadre de la démobilisation de ces dernières et de la mise en œuvre de la justice transitionnelle, souligne la fonctionnaire onusienne.
Cependant, les militaires ont fait des efforts notables pour renforcer la responsabilité, et ils devraient être cimentés par une démilitarisation et un désarmement plus poussés », a précisé la Haute-Commissaire » a nuancé Mme Bachelet.