Le député national, élu de la circonscription électorale de Kananga, dans la province du Kasaï Central, André Claudel Lubaya, tient à la préservation de l’indépendance du pouvoir judiciaire en République démocratique du Congo son pays.
Dans une tribune, il juge inopportunes les propositions des lois introduites la semaine dernière à l’Assemblée nationale, en vue de donner plus de pouvoir au Ministre ayant dans ses attributions la gestion du secteur judiciaire, s’exprime-t-il. « Les propositions des lois querellées sur la justice ne sont ni urgentes ni opportunes et ne répondent à aucun besoin de la population ».
Et d’ajouter: « sur fond, elles s’écartent de l’esprit et de la lettre du communiqué conjoint FCC-CACH du 19 mars dernier, par lequel les deux plateformes s’engagent à gouverner ensemble pour garantir la bonne gouvernance et le bien-être du peuple congolais », précise l’ancien gouverneur du Kasaï Occidental.
Dans ce même ordre, il soutient qu’actuellement, la population congolaise attend plus des réformes courageuses qui mettent ses intérêts au centre de toute action politique. « Le mariage FCC-UDPS-CACH qui, jusqu’ici ne connaît aucune interruption, la population congolaise dans son ensemble attend plus des réformes courageuses, qui mettent au cœur de l’action politique ses intérêts, qui améliorent son vécu quotidien et qui renforcent l’Etat de droit », conclut le président du parti politique Union démocratique africaine (UDA).
Il vous souviendra que sous l’initiative des députés FCC Aubin Minaku et Sakata, trois positions de loi ont été introduites au bureau de la présidence de l’Assemblée nationale. Ce, en vue d’opérer quelques réformes dans le secteur judiciaire. Quelques heures après qu’elles soient jugées recevables, les voix se sont levées au sein de l’opinion nationale, pour s’opposer à telle initiative.
Quelques acteurs politiques tout comme ceux de la société civile voient mal la démarche de ces deux membres de l’ancien régime, qu’ils soupçonnent de vouloir empiéter l’indépendance du pouvoir judiciaire, jusqu’ici fondée sur la séparation du pouvoir et soutenue dans l’actuelle loi fondamentale de la RDC. De son côté, Aubin Minaku, l’un des initiateurs dédites propositions qui était invité dimanche dernier dans le studio du magazine « Top presse » chez nos confrères de la radio Top Congo a nié toute volonté tendant à réduire le pouvoir judiciaire et a soutenu que ces réformes devaient être opérées depuis trois ans.