Dans une déclaration faite à Bukavu ce vendredi 3 juillet 2020, l’interfederation des jeunes de l’UNC Sud-Kivu a décrété pour chaque semaine une journée appelée « mercredi méchant » sur toute l’étendue de la province.
L’objectif selon cette déclaration, est d’exiger la libération de Vital Kamerhe détenu à la prison centrale de Makala, après un jugement au premier degré pour détournement des deniers publics. Cette déclaration renseigne que « mercredi méchant » consistera à mener des actions de revendication chaque mercredi de la semaine, jusqu’à obtenir la libération de Vital Kamerhe.
« Ce jour dénommé mercredi méchant symbolise le jour de l’arrestation de l’Honorable Vital Kamerhe, et consistera pour la jeunesse de l’UNC à mener des actions pacifiques. Les Sud-Kivutiens sont priés de sacrifier l’avant-midi de chaque mercredi pour exiger la libération de son fils Vital Kamerhe, et ne peuvent donc aller à leur travail quotidien qu’à partir de 12 heures » insistent les signataires.
Dans cette même déclaration, la jeunesse de l’UNC Sud-Kivu demande au Gouverneur de province et au commissariat provincial de la police nationale de s’inspirer du comportement de leurs collègues de Kinshasa, qui malgré l’état d’urgence sanitaire, ont laissé les manifestants de l’UDPS manifester librement.
À la hiérarchie de leur parti, les jeunes de l’UNC demande la suspension de toute collaboration avec leur allié UDPS jusqu’à la libération de Vital Kamerhe. Ils jugent leur allié d’avoir affiché un comportement « indigne » dans l’arrestation du président national de l’UNC.
Ils demandent également à la communauté internationale de briser le silence face à la détention qu’ils jugent arbitraire de Vital Kamerhe et dont « la condamnation ne cesse de compromettre la cohésion sociale avec risque de plonger le pays dans une instabilité indescriptible ».