Les enseignants de la province du Sud-Kivu ne jurent que sur l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils l’ont souligne après l’annonce d’une probable reprise des cours à l’école primaire et secondaire en République Démocratique du Congo.
Ces professionnels de la craie en province du Sud-Kivu disent être choqués de constater qu’actuellement les autorités du pays parlent de la rentrée de classe sans toutefois faire allusion aux conditions de vie des enseignants.
Pour eux, cette situation prouve à suffisance combien les autorités du pays ne tiennent pas compte des sacrifices consentis par les enseignants congolais pour l’éducation des enfants.
Ils regrettent qu’actuellement l’enseignant touche 189000Fc et avec la dépréciation monétaire actuelle, ils n’arrivent plus à couvrir les charges familiales.
«Tenez, le salaire actuel d’un enseignant en province est de 189000 FC. Au taux de 2200 FC le dollar, l’enseignant a actuellement moins de 90$ le mois… Aujourd’hui nous avons sacrifié nos enfants car aucun enfant d’un enseignant peut faire l’enseignement supérieur et universitaire avec un tel salaire. Que deviendront nos descendants après 20 ans ? » regrette Jacques Chirimwami, président du syndicat des enseignants des écoles catholiques(SYNECAT), au Sud-Kivu.
Celui-ci précise que les enseignants ne continueront plus à accompagner impuissamment la descente en enfer de leurs descendances et ne jurent que sur l’application des accords de Bibwa.
« Trop c’est trop, nous allons nous battre jusqu’au dernier souffle, nous ne sommes pas d’accord qu’on nous dise de sauver l’année scolaire au lieu de sauver la vie de nos familles et de nos enfants. Nous somme prêts de mourir au front pourvu qu’on ne nous parle pas d’une rentrée qui n’a pas respecté les accords de Bibwa. » ajoute-t-il.