Les membres du gouvernement et les leaders politiques de la République démocratique du Congo, reviennent à la charge en toute fin de la semaine pour décourager les messages et les actes d’incitation à la haine en vogue dans les grandes villes du pays.
Plusieurs congolais ont pris comme cible le rwandais résidant en RDC et même ceux qui ont l’apparence physique proche des rwandais, pour manifester leur mécontentement de l’agression de ce pays voisin à la RDC.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, appelle les congolais à éviter d’être « l’instrument de l’ennemi en cette période d’agression. Nous devons sauvegarder la noblesse de notre lutte pour recouvrer l’intégrité du territoire. Non aux actes de violence, stigmatisation et haine.Personne n’a choisi de naître dans sa communauté », a-t-il souligné.
« Les incitations à la haine et les exactions commises à l’encontre de la population sur la base de l’apparence physique et de l’ethnicité sont déplorables. Ne nous trompons pas d’adversaire, restons unis ! », a martelé Jean Pierre Bemba, président du Mouvement de la Libération du Congo (MLC).
Mais pour Noel Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018, « Le congolais est un peuple paisible qui accepte les étrangers sans haine. Les dérapages regrettables sont la conséquence du soutien rwandais aux rebellions déstabilisatrices de la RDC. Le retrait des troupes rwandaises normaliserait les relations entre les deux peuples », a-t-il écrit sur Twitter.
Ces appels se multiplient après des actes de violence observés à Kinshasa, au Nord Kivu et à Kalima au Maniema. À Kinshasa, un groupe d’individus, armes blanches à la main, se réclamant de l’Udps sont descendus dans la rue selon les vidéos parues sur les réseaux sociaux à la recherche des Tutsi habitants Kinshasa.