Après que les experts de l’ONU aient affirmé que Kigali soutient les rebelles du M23, le ministre des affaires étrangères congolais Christophe Lutundula attend de ce fait voir la communauté internationale infliger des sanctions au Rwanda.
Dans une interview accordée à la Radio France Internationale, le chef diplomatique de la RDC a d’emblée indiqué que cette vérité objective a déjà été dévoilée par le gouvernement congolais, avant de revenir sur les conclusions des experts de l’ONU ayant établit que le Rwanda a bien déployé des soldats dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Quiconque veut connaître la vérité objective, elle est là. c’est que le Conseil de sécurité examine le rapport et en tire toutes les conséquences en terme de sanctions, en terme d’accompagnement actif de la RDC pour éradiquer le cancer des groupes armés, accompagner les efforts de l’Union africaine, de la Communauté d’Afrique de l’Est et de la CIRGL, pour obtenir que le M23 se retire des localités occupées », a lâché le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula.
Au sujet des sanctions que le gouvernement congolais lui-même infligé au Rwanda, Christophe Lutundula a indiqué que l’exécutif national de la RDC a notamment suspendu la coopération et la mise en œuvre de tous les accords et ce qui est des engagements bilatéraux.
Cependant, bien que la RDC attend également des excuses auprès du Rwanda comme l’a affirmé le chef diplomatique congolais, la réparation dans ce processus de pardon n’est nullement exclue.
« Quand on a mal fait, il faut s’excuser, et surtout, il faut réparer. Réparer ici, c’est d’abord faire en sorte que tous ceux qui bénéficient du soutien du Rwanda pour perturber la RDC, tout acte de violation de notre intégrité territoriale, cessent définitivement », a poursuivi Christophe Lutundula.
Quand à l’arrivée du secrétaire d’État américain Antony Blinken a Kinshasa ce mardi 09 août à Kinshasa ensuite à Kigali, Lutundula attend au-delà des déclarations, des actions actives pour ne plus parler d’interférence dans les politiques internes de chaque pays.