Dans une correspondance qu’il a adressée à Anthony Blinken, l’ancien Secrétaire d’État américain adjoint aux affaires africaines, a sollicité auprès de l’administration Biden de “lever des sanctions qui pèsent depuis 2019, sur l’ancien patron de la centrale électorale congolaise”.
Corneille Nangaa Yabelwo, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), et l’un des acteurs majeurs de l’alternance intervenue en RDC (République démocratique du Congo), au lendemain des élections du 30 décembre 2018 est sous sanctions des Etats-Unis depuis 2019.
Une injustice qui contraste avec les faits et gestes de l’administration américaine en faveur des nouveaux dirigeants congolais arrivés au pouvoir depuis 2019, estime Jay Herman Cohen, ancien Monsieur l’Afrique de la Naison Blanche.
Monsieur Cohen s’est exprimé en marge de la visite en RDC, du Secrétaire d’Etat américain à Kinshasa, le mardi 09 août dernier, pour faire parvenir son plaidoyer en faveur de Nangaa.
« Monsieur Nangaa vous demande d’aider à lever les sanctions qui lui sont imposées par le Département d’État américain et le Département du Trésor. Il a fourni de bonnes raisons. Je recommanderais la levée des sanctions. Elles n’ont plus de sens », a-t-il écrit à Antony Blinken.
Dirigeant de la Ceni de 2015 à 2021, Corneille Nangaa est interdit de voyager aux USA depuis 2019. C’est au mois de mars de la même année que le Trésor américain lui a infligé des sanctions. Plusieurs griefs été ont évoqués à l’époque par l’administration Trump pour justifier les sanctions à l’encontre de l’ancien président de la Ceni, c’est entre autres: la corruption et l’entrave au processus démocratique. Ainsi, il a vu ses avoirs gelés, avec interdiction d’effectuer des transactions avec toute personne séjournant sur le sol américain.
De son côté, Nangaa a dernièrement indiqué que “ le processus électoral de 2018 a été largement approuvé, et que ses animateurs ne devaient faire objet d’aucune réprobation”.
Ce qui est incompréhensible, c’est que l’administration américaine noue des partenariats avec l’administration Tshisekedi, mais continue à garder les sanctions sur les congolais; acteurs majeurs du changement opéré au lendemain du scrutin présidentiel de 2018.
Rappelons que ces sanctions pèsent aussi sur Norbert Basengezi Katintima, vice-président de la Ceni sous Nangaa, ainsi que de Marcelin Mukolo, fils de Basengezi.
Giscard Havril