C’est la première fois que Kinshasa ne condamne pas l’action russe en Ukraine. La République démocratique du Congo n’a pas participé au vote de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, lundi 14 novembre, une résolution non contraignante en faveur de réparations russes pour l’Ukraine, en raison des destructions causées par la guerre de Moscou contre son voisin Kiev.
La résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, demande que la Russie soit « tenue responsable de toute violation du droit international et de la charte des Nations Unies en Ukraine ou contre l’Ukraine ».
La résolution, portée par l’Ukraine, le Canada, les Pays-Bas et le Guatemala, a été adoptée par 94 voix pour, 14 voix contre, tandis que 73 pays se sont abstenus, principalement du continent africain.
Alors que la situation sécuritaire dans l’Est du pays devient de plus en plus préoccupante, le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a annoncé, lundi 14 novembre, que la RDC a déjà introduit au Comité des sanctions de l’ONU sa demande de levée de l’obligation imposée aux fournisseurs par le Conseil de sécurité de déclarer au préalable la vente de certains types d’armes à son profit.
Au cours d’un débriefing initié par le ministre de la Communication, Christophe Lutundula a déclaré que la République démocratique du Congo a déjà acheté des armes mais leurs arrivées à Kinshasa pose problème car, d’après lui, l’avion habilité à transporter ces matériaux a été bloqué par les nations unies qui exigent son autorisation.
Cette déclaration a suscité des réactions des plusieurs acteurs et de la classe politique congolaise qui accusent la communauté internationale d’être complice de l’agression de la RDC par le Rwanda.
Plusieurs marches pacifiques et autres manifestations de rue sont organisées depuis lors à travers le pays pour dénoncer “la complicité” de la communauté internationale. Des mémos dans ce sens ont même été déposés à la représentation de la mission onusienne à Kinshasa et aux ambassades des États-Unis et de la grande Bretagne.
Cette non participation est-elle un signe de changement stratégique de la politique étrangère congolaise ? L’avenir nous dira plus.