Le Gouvernement congolais a vigoureusement critiqué, mercredi 11 janvier, le président rwandais Paul Kagame après qu’il a déclaré ne « pas continuer à accueillir des réfugiés » de RDC.
Pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC, « C’est la preuve que les droits humains n’ont aucune valeur pour le président rwandais ».
Kinshasa a par ailleurs accusé le Rwanda de « faire un chantage à la communauté internationale sur des vies humaines, en bafouant tous les textes légaux en la matière ».
« C’est inhumain », a martelé Patrick Muyaya.
« On instrumentalise les réfugiés congolais parce qu’il y a un calcul politicien derrière, c’est le paroxysme de l’indécence », a-t-il ajouté.
À en croire la même source, les déclarations de Paul Kagame visent à détourner « l’attention internationale de la responsabilité du Rwanda, à travers le (mouvement rebelle du) M23, dans l’agression de la RDC, dans le massacre de Kishishe ».
Lundi devant le Sénat rwandais, Paul Kagame a déclaré qu‘il » » refusait que le Rwanda supporte ce fardeau », a-t-il ajouté, dans le dernier épisode en date des vives tensions entre Kigali et Kinshasa.
Fin novembre, plus de 130 civils, selon l’ONU, ont été tués dans ce village de l’est de la RDC par des rebelles du M23, mouvement qui a conquis ces derniers mois de vastes pans d’un territoire au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.