Les rues même mouvementées sont désertes. La circulation est fluide, la journée commémorative de l’assassinat de l’ancien président se passe dans la méditation à Kinshasa, capitale congolaise.

 Aucune activité officielle, certaines personnalités ont organisé des cultes en mémoire du feu Laurent Dedire Kabila, mort assassiné dans son bureau le 16 janvier 2001. 

Ce jour-là, aux environs de 13 heures à Kinshasa, Laurent-Désiré Kabila travaillait dans son bureau, au Palais de marbre. Bien avant, dans la matinée, il a accordé quelques audiences. À l’heure du déjeuner, il reçoit son conseiller économique, Mota, qui doit l’accompagner le lendemain à Yaoundé, où Laurent Désiré Kabila prévoyait de retrouver ses pairs africains et français pour le XXIe sommet Afrique-France.

Peu avant 14 heures, des soldats en faction laissent Rachidi Kasereka pénétrer le saint des saints. Il s’est dirigé vers le chef de l’État, sort son arme et lui tire dessus. Kabila père s’écroule, atteint au cou et au bas-ventre. 

Cependant, l’aide de camp qui était, en même temps, le chef d’état-major particulier du président, le colonel Eddy Kapend, et quelques soldats font irruption. Ils découvrent le président allongé par terre, « en plein délire » se vidant de son sang. 

À ses côtés, accroupi, son conseiller Mota essayait de le soulager par un massage. Rachidi tente de s’enfuir. Il a été aussitôt abattu par Eddy Kapend dans la cour du Palais de Marbre, raconte un historien.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020