La Commission électorale nationale indépendante souffre déjà d’une carence aiguë de crédibilité dans l’opinion publique et auprès de l’opposition congolaise surtout. Le vice-président de la CENI Norbert Basengezi a enfoncé davantage son institution dans sa pathologie en participant à la réunion stratégique du PPRD sur la préparation des élections après la publication du calendrier électoral.
Cette participation est en contradiction avec le serment prêté par ce dernier avant d’entrée en fonction, tel que repris à l’article 21 de la loi organique de la CENI : » Je prends l’engagement solennel de n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la CENI. »
L’impartialité de la CENI a sans doute était entachée hier à Kingakati. Mais il n’y a pas seulement ça. Joseph Kabila a mobilisé les hauts cadres du PPRD, Norbert Basengezi y compris, à aller gagner les élections sensées organiser par la CENI dont Norbert est vice-président.
« Dans l’accomplissement de leurs missions, les membres de la CENI, ne sollicitent ni reçoivent d’instructions d’aucune autorité extérieure et jouissent de la totale indépendance par rapport aux forces qui les ont désignés, » stipule l’alinéa 1 et 2 de l’article 22 de la loi organique régissant la CENI.
Quelle instruction observera le vice-président de la CENI dans l’exercice de ses fonctions ? Depuis 2006, 2011 et ce jour, la structure d’appuis à la démocratie, CENI, est constamment accusé d’être à la solde du pouvoir en place.