Aussitôt arrivé, cet ancien chef de l’État s’est vite rendu dans le camp des déplacés de Kanyaruchinya où il a adressé un message de compassion aux déplacés venus de Rutshuru. Le facilitateur de l’EAC a pu palper du doigt la misère que traversent les déplacés dans ce camp où ils sont cantonnés depuis la recrudescence de la violence.
Pendant qu’il se rendait dans le camp, une folle rumeur a circulé faisant étant de l’avancée des rebelles du M23 vers Kanyaruchinya. Ce qui a été à la base d’un déplacement massif des populations déplacés vers la ville de Goma pour se mettre à l’abri du bruit des armes.
Dans son message , Uhuru Kenyatta a demandé aux groupes armés de déposer les armes.Donner la chance au dialogue Après sa visite dans le site de Kanyaruchinya, l’ancien président kényan estime qu’il faudra donner la chance au dialogue. Pour lui, tous ces déplacés ne sont que des victimes de la guerre. Il précise que le dialogue doit être précédé d’abord par un cessez-le-feu.
« On ne peut pas dialoguer sans cesser de combattre. Arrêtons la guerre et commençons à dialoguer. Ce que je peux dire, c’est juste que, même si on a des conflits, s’il-vous-plaît, laissons la guerre, il faut un cessez-le-feu. Ces enfants, ces mères, ces vieillards, qui ne connaissent pas d’où vient le conflit, ayons pitié d’eux» a-t-il fait savoir.
Attente de la population Une visite qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite des consultations dans la perspective des pourparlers prévus à Nairobi le 21 novembre prochain. Les membres de la société civile disent attendre de ces consultations, la fin immédiate de la guerre qui a trop durée.
Arthur Amani, acteur de la société civile du Nord-Kivu plaide au près du facilitateur à ne pas permettre que les rebelles intègrent l’armée congolaise. Pour lui, permettre aux rebelles du M23 ainsi que d’autres groupes armés d’intégrer les forces armées congolaises c’est ouvrir un nouveau cycle infernal d’impunité.
« Il faut vraiment qu’on s’assure que ce qui est mené comme démarche ne consacre pas l’impunité et j’espère vraiment que la démarche de Uhuru Kenyatta ne va pas consacrer cela, ne va pas consacrer une intégration massive de membres des groupes armés au sein des forces de sécurité» a dit Arthur Amani.
Pendant que des pourparlers vont se poursuivre d’ici la fin du mois de novembre à Nairobi, le gouvernement de Kinshasa refuse de vive voix de dialoguer avec les rebelles du M23 qu’il qualifie des terroristes. De son côté, le Rwanda accuse la RDC de soutenir les FDLR dans le but de déstabiliser le pouvoir de Kigali.