Un mésentente règne entre la Commission électorale nationale indépendante le Comité d’experts internationaux institué par l’ONU en septembre 2017. C’est le statut de ces experts qui serait à la base de cette divergence du fait que les experts internationaux veulent être indépendants alors que la CENI veut qu’ils travaillent sous tutelle du président Corneille Nangaa.

« Lorsqu’on était en RDC on est allé rencontré le président de la CENI et on s’était mis d’accord sur le terme du mandat de ce groupe d’experts internationaux et on a fait part à la CENI par écrit de nos conclusions. Elles étaient approuvées par Corneille Nangaa, malheureusement il n’y a pas de réponse à ce jour. C’est embêtant », s’est agacé l’envoyé spécial de la secrétaire générale de la Francophonie, Pascal Couchepin, au micro de RFI.

À en croire Pascal Couchepin, la délégation venue de l’ONU s’était mis d’accord avec le président de la CENI que  » ce groupe d’experts n’était pas là comme une sorte d’autorité sur la CENI mais comme témoin de l’avancement du processus conformément à ce qui est démocratiquement acceptable.  Il semble tout d’un coup que même ça, ça pose problème « .

Témoin oui, mais qui ne doit pas par exemple faire des déclarations publiques et rendre des rapports sans son aval ou bien remettre en cause certains choix déjà actés, car la CENI n’a pas Pelle selon le président Corneille Nangaa.

Selon Pascal Couchpin, les experts ne sont pas là pour crédibiliser tout ce qui se passe mais ils sont là pour être témoins si les choses se passent conformément à ce qui a été souhaité et décidé.

Ce comité d’experts internationaux a été créé par l’Assemblée général de l’ONU en septembre 2017 pour appuyer le processus en cours en RDC et restaurer la crédibilité de la CENI qui a perdu la confiance d’une grande partie de l’opposition, de la société civile qui la taxent de rouler pour le pouvoir en place.

Elle composé de 5 experts ont nommés par les représentants l’UE, l’ONU, l’UA, l’OIF et la SADC. Ceux de l’ONU, l’UE, l’UA et l’OIF sont déjà à Kinshasa, alors que celui de la SADC est encore attendu.