Les ambassades de l’Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Espagne, France, Irlande, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse et la délégation de l’Union européenne ont appelé ce jeudi à une intervention urgente en faveur des victimes de guerre dans l’est de la RDC.

Ils se disent préoccupés par calade de la violence à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment au Nord Kivu et en Ituri, ainsi que par l’impact sur la population civile, résultant en une situation humanitaire alarmante.

« Nous appelons toutes les parties à œuvrer en faveur d’une désescalade des hostilités afin d’assurer l’accès humanitaire à la population dans le besoin et à rétablir la paix pour mettre un terme à la souffrance de cette dernière et pour lui permettre de rentrer chez elle. Nous soulignons que seul un processus politique peut mettre fin à la crise et nous soutenons les initiatives régionales de paix, comme le processus de Luanda », déclarent-ils conjointement.

Ils appellent à la protection des civils dont la situation actuelle expose à des graves risques. « Nous demandons à toutes les parties au conflit, et celles en mesure de les influencer, de respecter strictement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme », ajoutent-ils.

Et de poursuivre : « Nous sommes préoccupés par le manque de respect des normes humanitaires minimales, avec un nombre insuffisant de services sociaux et d’abris pour les personnes dans le besoin. L’augmentation des cas de violences sexuelles et basées sur le genre est inacceptable Nous demandons la protection des sites de déplacés et des mesures strictes pour assurer la sécurité de ceux qui y cherchent refuge. Nous plaidons pour la mise disposition de sites additionnels et de services de base pour les personnes déplacées. Dans un tel contexte, et vu les risques pour la protection des civils, un processus de désengagement progressif, responsable et durable de la MONUSCO, dans l’esprit de la Résolution 2717, est crucial »

De surcroît, ils exhortent la communauté humanitaire à redoubler les efforts pour faire face à la crise et au conflit à l’Est, en mettant l’accent sur la nécessité d’une action coordonnée entre les acteurs humanitaires, de développement et de paix.

Cette déclaration intervient après un voyage conjoint à Goma du 18 au 19 avril, accompagné par le Ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Monsieur Modeste Mutinga, et organisé par le coordonnateur humanitaire, Monsieur Bruno Lemarquis, pour s’imprégner de la situation humanitaire.


« Après notre visite à Goma, nous réaffirmons notre soutien à la réponse humanitaire à l’Est de la République Démocratique du Congo et au processus de paix. Nous restons engagés et solidaires afin que la crise sécuritaire et humanitaire à l’Est du pays ne soit pas oubliée », ont-ils conclu.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker