Le Royaume-Uni a exprimé mercredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU son inquiétude face à « l’aggravation des tensions » entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

« Nous avons condamné l’avancée continue des forces M23 sanctionnées par l’ONU et avons appelé tous les acteurs extérieurs à mettre fin à leur soutien aux groupes armés en RDC », a déclaré James Kariuki, le représentant britannique notant qu’il n’y a « pas de solution militaire à ce conflit ».

Le Royaume-Uni se dit prêt à soutenir tous les efforts pour ramener les deux parties à une solution politique. IL encourage les présidents rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi à « s’engager directement l’un envers l’autre pour mettre fin au conflit ».

Huang Xia, l’envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, a, pour sa part, noté que les tensions entre les deux pays « non seulement persistent, mais elles se sont également exacerbées avec les affrontements répétés entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ».

« A cela s’ajoute la persistance de la rhétorique de confrontation entre la RDC et le Rwanda sur fond d’accusations réciproques de plans de déstabilisation et la flambée des discours de haine », a ajouté Huang Xia.

Il insiste que la situation dans l’Est de la RDC « est alarmante et il y a un risque d’embrasement régional ».

Pendant ce temps, le Parlement britannique a approuvé dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 avril le projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda de demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni.

Aux yeux de la communauté internationale, cette loi marque une terrible régression pour la plus vieille démocratie d’Europe. Ses dispositions constituent une instrumentalisation politique des plus cyniques de la question de l’immigration.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker