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Kinshasa: les Kulunas sèment la terreur sur l’avenue des poids lourds

On n’en parlera jamais assez du banditisme urbain à Kinshasa. Perruque, téléphone, bijoux, sacs et tant d’autres objets, sont les principales cibles des jeunes bandits communément appelés Kulunas opérant sur l’avenue des poids lourds dans la commune de Limeté. Cette avenue, est l’une des artères principales de la municipalité de Limeté, allant de pont matete […]

On n’en parlera jamais assez du banditisme urbain à Kinshasa. Perruque, téléphone, bijoux, sacs et tant d’autres objets, sont les principales cibles des jeunes bandits communément appelés Kulunas opérant sur l’avenue des poids lourds dans la commune de Limeté.

Cette avenue, est l’une des artères principales de la municipalité de Limeté, allant de pont matete jusqu’à la gare centrale dans la commune de la Gombe. C’est dans sa partie comprise entre le port de liaki et le marché izam, que ces jeunes délinquants s’installent de part et d’autre de la route pour accomplir leurs forfaits .

‘’Ils arrachent, explique Guy Roger , un des usagers de ce tronçon, par la force des téléphones, sacs à main ou à dos, perruque des femmes, argent et plusieurs autres objets qu’ils trouvent sur leurs victimes. ils profitent des embouteillages pour arracher les biens de conducteurs, passagers et même les piétons’’.

D’après les usages de ce tronçon, ces jeunes kulunas proviennent des quartiers Kingabwa pêcheurs et Pakadjuma. Ils s’ y réfugient après avoir arraché les biens de leurs victimes.

Chose grave, ces délinquants opèrent au vu et au su des autorités municipales. La police reste insensible face à ce phénomène. Car plusieurs fois ces voleurs ont étaient arrêté, mais ne sont pas resté longtemps en garde à vue.

« Il y’ a trois semaines je partais vers la gare centrale, raconte un motocycliste, j’étais tombé sur une bande des kulunas. Se faisant passé pour un client, l’un d’entre eux m’ a demandé de m’arrêter et les autres ont surgis juste après mon stationnement. Ils m’ont demandé de leur donner ma moto. J’ai essayé de faire preuve de résistance, l’un d’entre eux a fait sortir une machette pour m’intimider. J’étais sans défense, je ne savais plus quoi faire. Ils ont pris ma moto et parti avec. J’ai laissé une plainte au niveau de sous-ciat, mais jusqu’à présent ma moto reste introuvable« .

Ils reviennent avec force et sèment la terreur dans les rues de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Pour un téléphone, perruque ou quelques billets, ils sont capable de blesser avec, couteaux, bâton voir même machette.

La lutte anti-kuluna n’a pas vraiment produit des résultats jusqu‘à ce jour. Toutes les mesures prises en vue de mettre fin à ce fléaux n’ont rien donné.

En effet, le 23 octobre 2013, le président honoraire, Joseph Kabila annonce devant le parlement congolais qu’il faut « mettre fin, rapidement et de manière définitive » à la criminalité en augmentation à Kinshasa. Dans les jours qui suivent, il donne des instructions au Premier ministre et aux ministres de l’intérieur, de la Justice et de la Défense, avec un mot d’ordre : en finir avec les « Kulunas » .

La police déclenche l’opération « Likofi » le 15 novembre 2013. L’objectif est clair : éradiquer le phénomène des « Kulunas » et reconquérir ces zones de non-droit. Cette opération comprend environ 350 policiers dont la majorité provient de deux corps d’élite de la police : la Légion nationale d’intervention (LENI) – dont des éléments formés et équipés par la France – et le Groupement mobile d’intervention (GMI). Sous le commandement du général Célestin Kanyama.

Hélas toutes ses mesures n’ont servi à rien puisque les kulunas deviennent de plus en plus dangereux.

Glody Bongwalanga, stagiaire de l’Ifasic

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