Une personne a été abattue, samedi 23 mai dernier, par un élément de la police nationale congolaise et plusieurs autres grièvement blessées lors d’une manifestation des militants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.
Ils exigeaient la libération de leur président national, Vital Kamerhe, en détention provisoire à la prison Centrale de Makala à Kinshasa, depuis le 8 avril 2020.
Tôt le matin, une foule composée en majorité de jeunes est descendue dans les rues, dans la ville de Bukavu. Après avoir bloqué la route principale qui mène vers le terrain de Funu, lequel avait accueilli le meeting pendant lequel Vital Kamerhe avait, pour la première fois, présenté Félix Tshisekedi au public Bukavien lors de la campagne électorale de 2018, la police est intervenue et a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène et de balles réelles.
C’est ce qu’a indiqué le président de la Société civile, noyau communal de Kadutu, Hypocrate Marume qui condamne cette façon d’agir de la police nationale congolaise qui a tiré sur des civiles pourtant non armés.
Notons que cette manifestation était une manière pour ces manifestants d’exprimer leur désapprobation à ce qu’ils qualifient « d’acharnement » dont est victime le président national de l’UNC, Vital Kamerhe.
La situation est restée tendue tout l’avant-midi de ce samedi dans la commune de Kadutu et à Kalengera dans la commune de Bagira où d’autres manifestations similaires ont été rapportées.
Les manifestants disent désapprouver les méthodes par lesquelles la justice traite le dossier de Kamerhe, qui selon eux est « un coup politique monté de toutes pièces » pour l’écarter de ses ambitions politiques.