Dans une note adressée aux responsables de sécurité dans la province du Sud-Kivu, la société civile de Kalehe rapporte une situation d’insécurité persistante dans plusieurs groupements du territoire.
Dans cette note, la société civile fait savoir que bien que des efforts sont en train d’être fournis par la 33ième région militaire, le territoire de Kalehe fait toujours face à l’instabilité suite à l’insécurité liée à l’activisme des groupes armés locaux.
Elle fait savoir qu’une présence des éléments résiduels de CNRD encore actifs est signalée dans les endroits comme Tutare, Bibatama, et Kamakombe, Ghaharawe dans le groupement de Ziralo. Mais aussi à Bushengeshenge dans le groupement de Mubuku.
La société civile de Kalehe fait savoir que la détention illégale d’armes par certains civils, les conflits miniers et fonciers, la présence des coupeurs des routes, le phénomène Kabanga, les barbaries populaires, la collecte illicite des fonds et des denrées alimentaires par les militaires FARDC auprès de la population locale dans plusieurs villages et autres sont les causes identifiées comme sources de l’insécurité. A cela, s’ajoute la tracasserie des éléments de la force marine sur le lac Kivu, accompagné des arrestations arbitraires.
Pour mettre fin à cette insécurité, la société civile propose le déploiement des militaires dans les zones non couvertes par des militaires, l’organisation des opérations conjointes entre le Nord et le Sud-Kivu contre les Maï Maï, les Nyantura actifs dans les groupements de Ziralo, Buzi, Bunyakiri et Kalonge. Elle propose en outre une forte implication dans l’éradication des poches résiduelles des CNRD actifs dans le tout le territoire.
La société civile de Kalehe demande également l’implication des élus locaux, des autorités territoriales, des notables du milieu, dans la recherche des solutions dans des conflits fonciers dans leur territoire.
Elle réaffirme enfin sa détermination à sensibiliser la population locale à soutenir et collaborer avec les forces de l’ordre et l’armée pour le retour de la paix à Kelehe.