La machine électorale tourne au ralenti à Kinshasa depuis le début des opérations de révision du fichier électoral il y a près d’un mois et demi.
Dans la commune de Ngaliema, plusieurs centaines de personnes venues se faire enregistrer dans un centre du quartier Camp Luka ont été surpris de constater quatre jours durant les agents de la commission
électorale n’étaient pas en mesure de travailler faute d’approvisionnement en carburant.
« Ça fait quatre jours depuis que nous venons sans obtenir nos cartes d’électeurs. Dans certains centres on nous parle de manque d’approvisionnement en papiers et étui en plastique, d’autres sont en rupture de stock de carburant et dans d’autres ce sont les machines qui sont tombés en panne », raconte un habitant de ce quartier.
Il sied de signaler que depuis le début des opérations de révision des listes électorales à Kinshasa, plusieurs dysfonctionnements ont été déplorés, notamment le manque de dextérité des agents (enrôleurs) de la CENI. Cette dernière avait promis de mieux faire au fur et à mesure que ses opérateurs se familiariseront avec les kits.
Du côté de l’opposition, cela est perçu comme une stratégie mise en place pour limiter le nombre d’inscrits dans la capitale, réputée d’être le fief de l’opposition. La commission électorale pour sa part reconnait les quelques problèmes logistiques qui peuvent surgir mais assure que «pour chaque problème, il y a une solution».