Il est 9 heures du matin au coin de la petite avenue Nzobe, située au prolongement de la place grande commerciale « Bloc », bien réputée à travers la capitale pour la qualité de ses poissons et poulets, ajouter aussi la bière qui se prend à flot, un groupe de jeunes gens commence à se créer et s’élargir petit à petit. Au menu, tous les sujets qui passent par les esprits, mais plus, c’est la politique, qui revient et occupe une place de choix dans leur discussion.

Ils sont de tous les âges ces jeunes que l’on voit sur l’avenue Nzobe où le rendez-vous se fixe. Dans la plupart de cas, c’est spontané, pour discuter. Ceci se justifie par manque d’occupations pour cette catégorie de la population de la commune de Bandalungwa. Ils ne travaillent pas, et viennent passer la plupart de leur journée à cet endroit discutant de tout et de rien.

« Nous n’avons rien à faire et voilà pourquoi, nous passons notre temps à tailler bavette sur des sujets qui nous intéressent. Nous parlons de tout et de rien (…), tantôt, c’est de la politique, tantôt le sport et précisément le football, la musique aussi, et actuellement on ne peut pas se passer de ce qui vient de se produire à la prison centrale avec plusieurs évadés », a indiqué un jeune d’une trentaine révolu, trouvé sur place à côté de ses collègues, refusant de décliner son identité.

Pour la plupart d’entre eux, le changement à la tête du pays doit impérativement se faire. Ils n’attendent et n’aspirent qu’à ça. C’est ce qu’a lâché un autre débatteur du jour. Celui-ci se fait passer pour un expert en politique de la rue.

« Personne d’entre nous compte dénoncer les évadés de la Prison centrale. Ils sont nombreux ici, mais personne ne va les dénoncer, parce qu’il ne faut pas qu’ils retournent en prison, où galéraient. Nous n’allons pas les dénoncer. Ils doivent profiter du désordre qui caractérise le pays maintenant qu’ils ont recouvert la liberté ».

Ce qu’il y a de curieux, est que tous ces jeunes garçons n’habitent pas sur la même avenue. Même si la plupart y viennent, cependant d’autres viennent d’Isangila, Bundi ( Des avenues environnantes) et aussi d’ailleurs de l’autre côté de Bandalungwa Bisengo.

Lorsqu’ils abordent des sujets relatifs au sport, c’est plus le fotball international, débattu avec passion. Le sacre du Real Madrid avec son 33ème titre de la liga suite à sa victoire 2-0 sur le terrain de Malaga, aussi pour sa magnifique coupe de club d’Europe , la confirmation du forfait infligée a l’équipe de Renaissance, les défaites à répétition de V-Club à l’étranger comme à l’intérieur, voici autant de sujet qui alimentent leurs discussions.

Une situation de paresse, qui malheureusement est défendue par ces jeunes visiblement inconscients, ne se donnant pas la peine du travail. Car, des journées et des heures s’épuisent devant eux, sans rien rapporter.

Cependant, plusieurs estiment que l’Etat devrait s’investir dans l’encadrement de la jeunesse, le devenir de demain. Car, il faut avouer que ces jeunes, dont l’avenir est en train d’être hypothéqué, risque de constituer un danger, si pas une bombe à retardement pour la société. D’où il est impérieux pour l’autorité de prendre ses responsabilités. Car, ces jeunes ne demandent pas beaucoup que du travail afin d’être utile à la société.

Kiaku Prisca/ Stagiaire