Sous un soleil de plomb. Les artistes de l’ Asb Académie des beaux-arts ont battu les pavés des du boulevard Triomphale en passant par l’avenue Kasa-vubu pour chuter à la place des artistes pour dénoncer les atrocités que les M23 supplétifs de l’armée rwandaise font subir au congolais dans le Nord Kivu. 

De noir vêtu, banderole en main, chacun d’eux arbore un badge coloré en noir avec un dessein d’une main ensanglante qui indique « Stop ». Les artistes ont décidé dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 08 mars de chaque année, de dénoncer les actes d’infamie dont sont victimes les femmes vivant dans les zones attaquées par l’ennemi. 

« L’art, c’est l’expression par excellence de la paix. Il ne faut pas dire que les artistes ne disent rien. Nous ne voulons pas rester en reste et ne dire aucun mot. Nous ne sommes pas consentants à ce qui se passe dans l’est de la République. Ce sont nos sœurs, nos mères et nos parents qui meurent. Nous soutenons nos FARDC ainsi que le chef de l’état pour des efforts déployés jusque-là » déclare M. Dikisongele. Pour ce plasticien, cette marche n’est ni la premiere ni la derniere. 

Les artistes sont les voix des sans voix. Nous sommes dans la rue pour lever la voix au nom de ces femmes violées et ces enfants dont on ôte la vie très tôt. Les vraies victimes de ces atrocités sont des femmes. Elles meurent pour des choses dont elles ignorent les causes. Nous sommes des cœurs avec les femmes de l’est. déclare Cherry Muhima, cinéaste de goma. 

D’après la même source, la journée internationale des droits de femmes est célébrée en RDC dans un climat de deuil. Des voix s’élèvent au pays pour dénoncer le silence de la communauté internationale sur l’insécurité causé par les rebelles du M23, supplétifs de l’armée rwandaise.  

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020