Le ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières est visé par une motion défiance qui a été déposée ce lundi 4 avril 2022 au bureau de l’Assemblée nationale, sous l’initiative du Député Didier Lutundula Okito.

Avec la signature de 77 députés déjà, son auteur a fait savoir que, sa démarche parlementaire fait suite aux réponses non convaincantes de M. Aselo, à la question qui lui été adressée sur la gestion de son secteur. Il a affirmé que ce ministère n’est pas géré au regard de plusieurs abus constatés dans ce secteur si sensible de la vie nationale.

« Nous lui reprochons de beaucoup de choses mais je m’en vais vous donner en quelques lignes les grands titres, dans le domaine sécuritaire, vous êtes d’accord avec moi que la gestion de la police tant routière que de proximité pose un très grand problème. Les policiers se tirent dessus, ils tirent même sur la population innocente et le plus souvent à l’occasion de rien. Le nombre de morts enregistré dans ces circonstances n’est pas à négliger », a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter :
« Comme ministre de l’Intérieur, ses prérogatives se limitent uniquement à la coordination des rapports entre les exécutifs provinciaux et le gouvernement central dont il est membre. Mais aujourd’hui, le VPM s’est substitué à l’autorité et des exécutifs provinciaux et des Assemblées provinciales en s’ingérant ainsi dans le fonctionnement des institutions provinciales, causant l’instabilité institutionnelle dans plusieurs provinces du pays, notamment au Sud-Kivu, Bas Congo pour ne citer que celles-là. »

Les députés pétitionnaires reprochent à Aselo d’usurper le pouvoir du chef de l’Etat et du premier ministre en interdisant la tenue de plénières des Assemblées provinciales.