Contestations, suggestions et solutions alternatives affluent dans l’opinion nationale depuis la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo, le 5 novembre dernier d’un énième calendrier électoral. 

Pour sa part, le président du parti politique de l’opposition Congo Na Biso (CNB), Freddy Matungulu Ilankir, au regard de ce calendrier qu’il qualifie «d’attelage à cohérence et agencement d’ensemble flous», propose des pistes de solution pour une issue heureuse des scrutins attendus prochainement en RD Congo. Ces solutions, ils les résument en trois points d’ordres: sécuritaire, financier et institutionnel.

M. Matungulu lance un appel au déploiement d’un contingent des forces de sécurité euro-américain, comme en 2006 avec l’EUFOR, pour la sécurisation du processus électoral. Cela sera d’après lui un signe de l’implication « plus déterminée » de la communauté internationale dans la crise actuelle en RDC. «Il faut tout mettre en œuvre pour que ce pays ne devienne un espace totalement hors-la loi, un autre nid de terroristes internationaux.»

«Pour faciliter la mobilisation des ressources nécessaires au financement des élections, la RDC doit rapidement mettre en place les conditions d’une coopération conséquente avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, propose t-il en réponse aux contraintes financières posées par la CENI, avant d’ajouter que, l’étroit accompagnement international du processus électoral est aujourd’hui question de vie ou de mort pour le pays.»

Quant aux animateurs de la Commission électorale, Freddy Matungulu pense que,  son président Corneille Nangaa et son adjoint, N. Basengezi devraient être si pas remplacés, placés sous la supervision d’une personnalité nationale consensuelle «de très grande confiance», et les pouvoirs de l’expertise internationale à la disposition de la CENI renforcés.