Le Président national de l’UDA Originelle, parti politique membre de la Dynamique de l’opposition et du Rassemblement des forces acquises au changement, Claudel André Lubaya, analyse l’assaut diplomatique lancé par l’exécutif congolais sur le continent africain et décèle dans cet assaut, l’essoufflement total du pouvoir de Joseph Kabila qui annonce la chute très prochaine du Régime de Kinshasa.

La première semaine du mois de mai a été marquée par une tournée dans la Région des Grands-Lacs du ministre des affaires étrangères congolais, Léonard She Okitundu, pour solliciter le soutien des États voisins de la RDC à l’exécutif dirigé par le Président Joseph Kabila, dans sa lutte contre l’ « ingérence » occidentale dans le bras de fer qui l’oppose au Rassemblement des forces acquises au changement, principale coalition de l’opposition congolaise. Il a rencontré tour à tour, le Président Burundais, Pierre Nkurunziza, le Président Rwandais, Paul Kagame et le Président Ougandais, Yoweri Museveni.

Cette énième tournée diplomatique du pouvoir de Kinshasa après celle de Joseph Kabila qui s’est rendu en personne, chez Abdel Fatah Al-Sisi, en Égypte, au Gabon chez Ali Bongo, en avril dernier, trahi l’essoufflement du pouvoir de Kinshasa selon Claudel André Lubaya.

« Essoufflés, ils font le tour de certaines capitales africaines, sanctuaires de la tyrannie et références en matière de répression, pour solliciter le soutien ! S’exclame-t-il, en quel domaine ? », S’interroge le député national qui considère que « Kigali, Bata (ville portuaire de la Guinée équatoriale), Bujomumbura, le Caire, Ndjaména et Libreville n’ont rien de positif à nous (congolais) apprendre. C’est dans ces villes que règnent des pouvoirs corrompus, usés et rejetés par leurs peuples ».

En s’engageant sur cette voie, Claudel Lubaya trouve que le pouvoir de Joseph Kabila refuse de se rendre à l’évidence. Son mandat est fini et Joseph Kabila a violé l’accord du 31 décembre sur lequel reposait sa légitimité il ne lui reste plus qu’à quitter le pouvoir selon l’ancien Gouverneur du Kasaï occidental.

« Ils ont violé la constitution. Ils ont violé l’accord du 31 décembre 2016. Ils viennent de chiffonner l’arrangement particulier. Leur pouvoir n’a plus de base légale, il est sans assises, comme un tigre en papier », écrit-il sur son mur facebook.

Selon sa lecture du champ national et international actuels, les dirigeants congolais « sont isolés sur la scène internationale, ils ont déjà perdu, en interne, toute légitimité et tout appui objectif. Rejetés par le peuple, poursuit-il, le débauchage, le mensonge et la violence restent désormais leur seul rempart sur fond de maladresse et scandales à répétition. Violences au Kasaï, énumère-t-il, viols à l’Est, panama papers, lumumba papers et panama papers ».

En effet, en interne, le Rassemblement de l’opposition (principal interlocuteur du pouvoir dans les négociations du centre interdiocésain) dénonce le torpillage de l’accord du 31 décembre 2016 qui définit le fonctionnement des institutions de la transition en RDC, et dénie toute légitimité et légalité de président de la République, à Joseph Kabila.

En international, le Conseil de sécurité de l’ONU qui s’inscrit dans sa Résolution 2348, exige la nomination d’un premier ministre de transition accepté par tous et principalement par le Rassemblement conduit par Félix Tshisekedi. L’Union européenne pour sa part note la non application des engagements pris par le pouvoir, à travers les négociations avec l’opposition et menace de sanctionner certaines personnalités de l’actuel régime, ce 15 mai.