La justice pourrait d’ici là remettre dans leurs droits les victimes des abus sexuels de la part des humanitaires ayant travaillé dans la riposte de la dixième épidémie d’Ebola au Nord-Kivu.

Une équipe d’enquêteurs est déjà dans l’espace Beni-Butembo pour documenter.

L’information a été livrée ce samedi 15 Mai 2021 par la coordination du Réseau d’associations de Défense de Droits de l’Homme ( REDHO ).

« Nous appelons toutes les victimes ou toute personne pouvant avoir des renseignements par rapport à ces abus sexuels qui ont été commis par les humanitaires et s’approcher aux enquêteurs pour que leurs dossiers soient aussi documentés avec d’autres, pourvu
qu’un jour les auteurs puissent être punis conformément à la loi. Vous savez pour la dixième épidémie d’Ebola, plusieurs personnes ont été abusées sexuellement pour accéder aux postes et d’autres, pour avoir leur salaire, leurs chefs les soumettaient parfois à des conditions sexuelles. C’est un comportement qui n’est pas autorisé surtout dans le monde humanitaire. En documentant tous ces dégâts, tous ces crimes, ça serait une leçon pour que les autres ne puissent pas tomber dans cette même erreur. Ça serait vraiment une jurisprudence où les autres pourront se référer pour ne plus faire les bavures sexuelles avec la population bénéficiaire des aides humanitaires. Pour aujourd’hui,il y a le coordonnateur humanitaire avec son équipe. On a déjà institué un numéro d’alerte. Si vous constatez un fait d’abus ou exploitation sexuelle d’un humanitaire,ne manquez pas à alerter par le numéro 495555. C’est un numéro qui ne demande pas d’unités », a indiqué
Muhindo Wasivinywa, coordonnateur du REDHO.

Il sied de signaler que, plusieurs cas d’abus sexuels ont été commis par des humanitaires pendant la dixième épidémie d’Ebola à Beni et Butembo au Nord-Kivu.