La demande inédite du procureur près la Cour de cassation au procureur près la cour d’appel de Matete pour ouvrir un dossier judiciaire contre le cardinal Mgr Fridolin Ambongo ne cesse de susciter des réactions au sein de la classe politique congolaise. 

Dans un post sur X, Martin Fayulu indique que cette démarche « est une goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Selon le président de l’Ecidé (parti de l’opposition), il ne fait aucun doute que le régime illégitime de M. Félix Tshisekedi prend une déviation progressive, incontrôlée et dangereuse pour notre pays. 

“Les propos du Cardinal, dans le cadre de sa mission prophétique, sont partagés et acceptés par la majorité des Congolais. J’en appelle à la vigilance de tous les Congolais et je leur demande de se tenir prêts à faire échec à cette action de provocation visant à réduire tout le monde au silence et à consolider la dictature en cours. Cela ne passera pas. À bon entendeur, salut “a-t-il écrit sur son compte. 

Dans une correspondance, datée de samedi 27 avril, adressée à son subalterne, le procureur près la Cour de cassation accuse le chef de l’Église catholique de « violenter délibérément les consciences et semble trouver un plaisir à travers les faux bruits ». M. Firmin Mvonde reproche à l’archevêque de Kinshasa d’incitation à la révolte contre les institutions établies et d’attentats contre les vies humaines.

Très critique envers le régime en place, Mgr Ambongo se montre très poignant dans ses homélies. Lors de la messe de la fête pascale, il a déclaré que les autorités congolaises étaient responsables de la situation dégradante dans l’est de la RDC et l’activisme du mouvement politico-rebelle du AFC-M23.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020