Trois jours après le drame survenu dans un puit d’or à Kamituga, les réactions continuent à surgir. En province comme sur toute l’étendue du pays des voix s’élèvent pour dénoncer la passivité des services étatiques affectés dans des sites miniers qui selon certains n’interviennent que dans la perception des taxes et impôts.
Dans un message de compassion adressé à la population de Kamituga, le député provincial Pitchou Kasilembo est monté au créneau en dénonçant ce qu’il qualifie de manque de politique de la part du Gouvernement pour l’encadrement des creuseurs artisanaux dans différents sites miniers dans la province du Sud-Kivu.
« C’est avec amertume que nous avions appris la mort d’une cinquantaine des creuseurs artisanaux dans différents puits d’or situés au chantier D3 dans la ville de Kamituga. Je m’en joins à toutes les familles des victimes en particulier et de la population de Mwenga en général pour leur présenter mes condoléances les plus attristées. Certes que les catastrophes naturelles sont imprévisibles mais il y a lieu de les prévenir. Nous dénonçons avec la dernière énergie le manque d’une politique claire de la part du gouvernement pour assurer la sécurité et la protection des creuseurs artisanaux d’or » a-t-il écrit
Pour l’élu de la ville de Bukavu, ce drame doit interpeller tout un chacun afin de comprendre l’opportunité de continuer à percevoir des taxes sans fournir des efforts pouvant amener les creuseurs artisanaux à travailler dans des conditions où leur sécurité est garantie. Pitchou Kasilembo fait allusion aux différents services étatiques qui se limitent à faire payer de l’argent oubliant d’autres devoirs auxquels ils sont soumis.
« En plus nous nous interrogeons sur l’opportunité de l’existence en Province du SAEMAP qui au lieu de jouer son rôle, celui d’encadrer, de former et de sensibiliser les creuseurs sur les mesures de protection dans les mines, ce service ne fait que percevoir les taxes » regrette-t-il
Ce député provincial recommande au gouvernement provincial, de prendre en charge les frais liés aux cérémonies funéraires des victimes décédées, mais aussi apporter une assistance matérielle et financière aux familles des victimes, plus particulièrement aux femmes et aux enfants de ces dernières qui désormais restent veuves et orphelins.