L’Union européenne (UE) a déclaré ce lundi 4 mars que le renforcement des capacités militaires constitue une escalade inquiétante dans l’Est de la RDC.

Elle estime aussi que l’utilisation de missiles sol-air et de drones avancés mettent encore en danger la situation au tour de Sake et Goma. Cette condition expose des millions de personnes à des violations des droits de l’homme, notamment au déplacement, aux privations et à la violence sexiste.

Dans son communiqué, l’Union européenne réaffirme son soutien constant aux processus de Luanda et de Nairobi.

« Il n’y a pas de solution militaire à cette crise, seulement une solution politique : celle-ci doit être obtenue à travers un dialogue inclusif entre la RDC et le Rwanda pour s’attaquer aux causes profondes du conflit, visant à mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre des initiatives de paix régionales et à garantir le respect des la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de tous les pays de la région.  Les feuilles de route existantes doivent être mises en œuvre ; les mécanismes de vérification existants doivent être réactivés », précise-t-elle.

L’UE condamne le M23 et son parrain

L’UE condamne la dernière offensive du M23 et réitère sa ferme condamnation des actions des groupes armés dans l’est de la RDC. Ces groupes doivent cesser toutes les hostilités, se retirer des zones qu’ils occupent et désarmer conformément aux décisions prises dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.

Elle martèle ainsi l’obligation pour tous les États de cesser tout soutien à ces groupes armés. L’UE condamne en particulier le soutien du Rwanda au M23 et la présence militaire sur le territoire congolais.

En outre, elle appelle le Rwanda à retirer immédiatement tout son personnel militaire de la RDC et à mettre fin à tout soutien et coopération avec le M23.

L’UE exhorte aussi la RDC et tous les acteurs régionaux à mettre fin à tout soutien et à toute coopération avec les FDLR, qui trouvent leurs racines dans le génocide contre les Tutsi, et avec tout autre groupe armé.

« Toutes les parties doivent faire tout leur possible pour protéger les civils, prévenir les violations du droit international et garantir un accès sûr et sans entrave de l’aide humanitaire à tous ceux qui en ont besoin, immédiatement et sans conditions préalables », préconise-t-elle.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker