Les professeurs ont décidé de levée la grève qui paralyse les activités académiques depuis plus de deux mois, à partir de ce lundi, après que le gouvernement congolais ait décidé de répondre à leurs revendications.

Il s’agit d’abord de la revendication des enseignants relative à la récupération des 45% qui représente plus de 8 milliards de Francs congolais de leur pouvoir d’achat perdu suite à la dépréciation du Franc congolais. La tripartite : Ministre de l’ESU, Steve Mbikayi, vice-ministre des finances, Jean-François Mukuna et celui du Budget, Pierre Kangudia qui a représenté le gouvernement congolais à ces assises s’est engagée à couvrir ce fossé en 3 paliers :

A partir du mois de novembre, le gouvernement congolais versera aux enseignants 35% de cette somme exigée. C’est-à-dire, près de 3 milliards de francs congolais. Pareil pour le deuxième palier qui sera mis à disposition dès le deuxième trimestre 2018. Le 30% restant soit 2.5 milliards de Francs devront être perçus au troisième trimestre de la même année.

Les associations syndicales des enseignants exigeaient également au gouvernement, plus de 4.7 milliards de Francs congolais retenus sur les revenus de 17 professeurs pour les véhicules qu’ils n’ont jamais reçus et pour « le trop perçu opéré par l’État. »

Les représentants du gouvernement à ces assises se sont engagés à livrer d’abord les 17 véhicules aux 17 professeurs non servis, avant de leur rembourser les 3 millions du trop perçu à chacun, sans chronométrer lesdites opérations.

Pour ce qui est de la mécanisation des enseignants, un atelier devra être organisé en février 2018 pour discuter de l’amélioration des conditions sociales du personnel de l’enseignement supérieur. L’application de la loi de 2014 sur l’enseignement national devra attendre la transmission des mesures d’application «déjà élaborées par la commission ad-hoc», à la commission socioculturelle et à la hiérarchie gouvernementale dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre courant.

Le compromis jusqu’ici théorique est synallagmatique. Si le gouvernement ne respecte pas ses engagements, il ne sera pas une surprise que les professeurs reprennent le chemin de la grève.