Les inquiétudes sur une éventuelle déclaration d’état d’urgence en République démocratique du Congo ne laisse personne indifférent au vue de la précarité de la situation sécuritaire actuelle. Ce jeudi,  le président du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi s’est prononcé pour la première fois sur le sujet. C’était au cours d’un bref échange avec la presse au siège de la plate-forme à Limete.

Pour Félix Tshisekedi, les violences et l’insécurité  que connaît le pays depuis quelques temps avec pour point culminant les évasions dans différents pénitenciers de la République est une situation «entretenue par le pouvoir».

«C’est triste de sacrifier des pauvres  policiers  qui meurent laissant veuve et orphelins. Déjà de leur vivant ils ne sont pas bien traités», s’est plaint le numéro un du Rassemblement, condamnant «avec énergie» les violences qui ont fait plusieurs victimes au rang des forces de sécurité ces derniers mois.

Le Rassemblement à en croire son leader, ne veut plus entendre parler d’état d’urgence car dit-il le pays n’est pas en guerre, veut l’apaisement et le changement qui viendra des élections «que nous attendons tous avant la fin de cette année».

«Ils parlent de l’état d’urgence pour retarder les élections et ensuite permettre à l’actuel président de  prendre l’initiative d’un référendum, changer la constitution afin de se représenter pour un nouveau mandat. Les choses ne se passeront pas ainsi dans ce pays», a tonné Félix Tshisekedi. 

Le leader du Rassemblement/Limete a invité le Chef de l’Etat arrivé fin mandat en décembre 2016 après deux mandats constitutionnels, de ne pas s’accrocher au pouvoir et à être bon joueur en respectant la constitution. «L’histoire du monde nous renseigne que les peuples ont toujours eu raison des dictatures», a-t-il conclu.