L’insécurité continue à battre son plein dans la ville de Goma malgré les différentes mesures restrictives édictées par les autorités urbaines et provinciales. En 72 heures, la ville volcanique a enregistré au moins 10 cas de tuerie et d’assassinat cibles.

Après le cambriolage qui a coûté la vie à au moins 5 personnes à l’endroit communément appelé Entrée président le mercredi 10 avril dernier, deux autres corps sans vie ont été retrouvés ce vendredi matin dans le quartier Kyeshero, non loin de la nouvelle Cathédrale. Peu avant, soit la nuit du mardi 9 avril, un élément de la Garde Républicaine était entré dans un restaurant au quartier Majengo et a ouvert le canot sur trois paisibles citoyens qui sont décédés sur le champ.

Les corps sans vie retrouvés au quartier Kyeshero ce vendredi matin viennent s’ajouter à ce bilan de 10 morts en l’espace de 3 jours. Selon des sources locales, ces deux jeunes ont été retrouvés ligotés et leurs visages caillacées par des pierres.

Moïse Akilimali, président du Conseil local de la jeunesse du quartier Kyeshero qui nous alerte sur cette information fait savoir que les auteurs de cet acte n’ont pas été identifiés. Il appelle les autorités compétentes à prendre en main cette question car, selon lui, l’insécurité devient de plus en plus grandissante et la situation demeure préoccupante dans la ville volcanique.

La journée du jeudi 11 avril, le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kamand Kapend a présenté à la presse un groupe de plus de 50 personnes qui, selon lui, insécurisent la paisible population de la ville de Goma. Parmi eux, se trouvent des motards, des éléments des FARDC et les Wazalendo ainsi que certaines femmes. Ces derniers ont été retrouvés dans des maisons de tolérance qui les servent d’endroit de planification avant tout forfait.