Face à la persistance de l’insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo ( RDC), la société civile du Sud-Kivu invite la population à observer une journée ville morte ce mardi 14 février.

« Congolaises et congolais, si vous êtes réellement de bons citoyens, observons ensemble cette journée province ville morte ce mardi 14 février 2023. Faire le contraire, serait confirmer que vous faites partie des ennemis de notre nation et vous en serez traité comme tel », a-t-on appris d’un communiqué ce lundi 13 février.

Dans ce document, cette structure citoyenne estime que « le Sud-kivu est dans le viseur des ennemis et les indicateurs sont au rouge ».

« Une partie de notre territoire échappe aujourd’hui à notre souveraineté, la guerre se rapproche très dangereusement de Goma, capitale de la province voisine du Nord-Kivu, malgré le cessez-le-feu décrété lors du dernier sommet des chefs d’États tenu à Bujumbura le 4 février 2023. Il n’y a pas la RDC sans le Nord-Kivu, sans Bunagana, sans Kitchanga, sans Rutshuru, il n’y a pas la RDC sans l’Est. Le Congo est un et indivisible et doit le demeurer », ajoute ce document.

La partie Est de la RDC est en proie à l’insécurité depuis plusieurs décennies. Cette situation est causée par plusieurs groupes armés notamment, les ADF, la milice CODECO et les terroristes du M23.

La Mission des Nations-Unies pour la stabilité au Congo (Monusco) et la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) déployées dans cette partie du pays pour contribuer au retour de la paix sont accusées par la population d’inaction sur terrain.

En colère, la population du Nord- Kivu dont la plupart est en déplacement suite à l’insécurité, ne cesse d’organiser des manifestations pour exiger le départ de ces forces de défense du sol congolais. Des manifestants qui se soldent par des morts et blessés.