Les habitants de la localité de Bogoro située à 25 kilomètres au sud est de Bunia en Ituri s’opposent à la décision de la Monusco concernant la fermeture de sa base dans cet endroit stratégique.  

La novelle de la fermeture de la base de la Monusco à Bogoro en Ituri n’enchante pas la population locale voisine du bastion de la Force de Resistance Patriotique de l’Ituri. Les habitants de Bogoro craignent de revivre le cauchemar de 2003.

Les populations locales de cette localité stratégique ont exprimé leur position jeudi, à une délégation de la mission onusienne qui est allée leur annoncer la nouvelle.

« Nous percevons la fermeture de cette base comme l’imputation d’un bras du corps humain sur le plan sécuritaire. Nous n’aurons plus l’espoir de rester vivre ici. Depuis la guerre interethnique, il n’y a que le un tiers de la population qui est retourné à Bogoro. La population a peur. Ce qui voulait suivre l’exemple des autres, ne le feront plus. Ils ont peur des FPRI qui sont nos voisins et qui opèrent juste à coté de nous », se plaint un habitant de Bogoro.

La Monusco quant elle, indique cependant qu’elle va garder une base opérationnelle à Aviba à soixante dix kilomètres de Bogoro. Décision qui ne met pas d’accord les victimes d’hier de bogoro vivant entre montagnes et vallées difficiles. Ils jugent que cette base sera trop éloignée d’eux pour les interventions en cas d’attaque.

Il y a quatorze ans, Bogoro avait connu de massacre causé par la Force de Resistance Patriotique de l’Ituri pendant la guerre interethnique entre les miliciens Lendu (FPRI) et le Hema habitants de l’Ituri.