Le syndicat national des chefs de travaux et assistants (SYNACASS) monte au créneau et appelle au boycott de la rentrée académique 2021-2022, dans toutes les universités du secteur public de la république démocratique du Congo.

Dans un communiqué de presse du secrétariat général de cette structure, parvenue à la rédaction de kt.cd, ces scientifiques disent n’avoir pas jusqu’à ce jour trouvé un début de solution à leurs désidératas.

Pour ce faire, une grève générale sera observée le 5 janvier 2022, date fixée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, pour la rentrée académique 2021-2022.

« Chers chefs de travaux, assistants et CPP (chargé de pratique professionnelle) des établissements d’enseignement supérieur et universitaire de la RDC, membres de Synacass, à l’issue de la conférence des délégués syndicaux provinciaux du Synacass, il a été été décidé, au regard des recommandations des membres du corps scientifique, et du contexte, l’observation d’une grève générale, à travers tous les établissements de l’ESU du secteur public, à partir du 05 janvier 2022. Tous les CT, assistants et CPP sont invités à se préparer à toute éventualité », lit-on dans ce communiqué signé par Jude-Chrétien Kinkani Kasongo, secrétaire général du Synacass.

Cette décision est soutenue par la représentation provinciale du syndicat. Déjà le 25 novembre dernier, le Synacass Kasaï Oriental avait, au cours de son assemblée générale extraordinaire, tenue à Mbuji Mayi, fustigé notamment le « traitement injuste, dégradant, ignoble, éhonté » qui leur est infligé par l’Etat congolais depuis plusieurs
décennies.

Ses membres ont constaté que depuis plus de 15 ans, les professeurs ont connu des augmentations salariales (minimes soit-elles), mais l’Etat ne pense pas aux chefs de travaux, assistants, CPP, qui sont leurs collaborateurs, ce qui traduit selon eux « une méchanceté notoire de la part des décideurs et un manque criant de considération au corps scientifique congolais par l’employeur,
l’Etat ».

Ils en ont pour preuve l’écart « trop considérable et injustifié » entre ce que touche un professeur ordinaire (2.969.885 CDF), un professeur (2.896.078 CDF) et un professeur associé (2.849.953 CDF) tandis qu’un Chef de travaux touche, après soustraction de 15% de l’IPR environ 260$ (526.000 CDF), un Assistant touche 109$
(218.000 CDF) « (et les autres chefs de travaux et assistants ne sont même pas pris en charge par l’Etat), soit moins qu’un chauffeur, un Jardinier à la Primature ou ailleurs, un bettoyeur à l’Assemblée nationale, un huissier au Sénat, un réceptionniste dans un
Ministère, etc ».