Le gouvernement Belge a remis une enveloppe de dix millions de dollars au Programme alimentaire mondial et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture pour appuyer leurs interventions aux populations de la région du grand Kasaï victimes des violences du phénomène kamuina nsapu.

Le PAM et la FAO, ces deux agences onusienne ont indiqué dans un communiqué de presse conjoint publié mardi 12 décembre 2017 que ce don a pour objectif d’améliorer les conditions de vie et de sécurité alimentaire et nutritionnelle de près de 18 000 ménages dans la région après cette crise.

Cette aide financière permettra au PAM de distribuer une ration de farine de maïs fortifiée, de légumineuses, d’huile végétale et de sel iodé, à 31 000 personnes. A partir de janvier 2018, il va utiliser ses distributions sous forme de cash à 50 000 personnes.

Et la FAO fournira à 6 700 ménages de déplacés et retournés assistés par le PAM, des kits maraîchers composés d’une houe, d’un râteau, d’une bêche, d’un arrosoir et des semences de légumes. Ce qui permettra à chaque famille de produire environ 80 kg de nourriture.

Ces actions combinées résulteront d’une approche intégrée, mise en œuvre par les deux agences onusiennes.

Le PAM fournit une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence. L’appuie la relance agricole grâce à la distribution de semences et d’outils aratoires accompagnée de formations en techniques agricoles de la FAO viendra compléter cette aide alimentaire du PAM.

Selon ces deux organisations de l’ONU, en trois ou quatre mois, cette combinaison de l’aide alimentaire et agricole permettrait aux bénéficiaires à la fois un accès durable à l’alimentation et la possibilité de dégager des revenus.

La crise dans la région du Kasaï date d’août 2016. Elle a entraîné une crise humanitaire profonde et des violations massives des droits de l’homme. Avec comme conséquence un déplacement massif de la population et la réduction de la production agricole au cours de 18 derniers mois dans la région, des pénuries alimentaires.

Les deux tiers des ménages étant incapables de travailler leurs terres pour cultiver. L’insécurité alimentaire sévère affecte maintenant une grande partie du Kasaï et les conditions ne devrait pas s’améliorer avant juin 2018 car les saisons de plantation en 2017 ont été perdues les familles n’ont pas pu faire la récolte et elles n’ont rien à vendre.