Dans le soucis de doter les professionnels des médias d’une parfaite connaissance des droits humain particulièrement les droits de la femme, le Réseau des journalistes en santé sexuelle et reproductive que coordonne Bibiche Mbete a organisé en partenariat avec l’ONG internationale Ipas un atelier de renforcement de capacité, avec pour objectif de conscientiser et sensibiliser les journalistes membres du réseau, sur leur rôle dans la vulgarisation du contenu du protocole de Maputo, tout en mettant un accent particulier sur l’article 14.

Pendant deux jours, quatre panélistes, dont deux juristes et deux médecins ont défilé devant les femmes et hommes de médias.
Prenant la parole en premier après le mot d’ouverture et la présentation du RJSSR, Maître Serge Tamundele a entretenu son auditoire sur les Droits humains, droits sexuels et reproductifs, tandis que son collègue, Maître Arthur Matengo, a retracé l’historique du protocole de Maputo, ratifié sans réserve par la RDC et qui est le cadre légal qui consacre à la femme le droit de recourir à un avortement dans certaines conditions. Dans son exposé, il a aussi fait constater aux professionnels des médias l’ecart qui continue à exister entre l’arsenal juridique congolais et le protocole de Maputo sur les questions de l’avortement.

Pour sa part, le docteur Mike Mpoyi, programmer manager IPAS- RDC, a dans son intervention, mis en évidence l’ampleur des avortements dans le monde et en RDC.

De son côté, le docteur Jean-Claude Mulunda, Représentant pays de IPAS a circonscrit son exposé sur les droits et besoins des femmes en santé sexuelle et reproductive (SSR ) avant de parachever avec une présentation sur la bonne manière de communiquer sur la santé sexuelle et reproductive.

Au delà des présentations faites par les experts, plusieurs exercices groupe ont été proposés aux professionnels des médias, afin de les amener à faire la part des choses entre leurs convictions personnelles et leurs obligations professionnelles.

Signalons que cet atelier de clarification de valeur et de changement d’attitude s’est déroulé du 24 au 25 juin, au cercle elaïs et seulement 20 journalistes y ont pris part pour des raisons de la pandémie.